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04 juillet '24

Ben Verheij parle de sa grande passion... l'élevage de chevaux de saut d'obstacles.

Z-Magazine
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Portrait d'éleveur
Agana van het Gerendal Z_Lillie Keenan_@hippofoto.be(AKEN22SV9287)

@hippofoto.be

L'étalon Agana van het Gerendal Z fait un tabac en Amérique. Avec sa cavalière, Lillie Keenan, ils forment un couple de rêve. Né à Scheulder, dans le Limbourg, chez Ben Verheij, il est devenu un cheval célèbre. Ben, toujours actif dans son cabinet dentaire Dental Care Plus à Hulsberg, nous a accueillis. Il mène une vie pleine tout en étant passionné par l'élevage de chevaux de saut d'obstacles.

Comment vous est venue cette passion pour les chevaux ?

J'ai découvert les chevaux à l'âge de 5 ans. À l'époque, nous ne possédions pas de chevaux à la maison. Lorsque mon père se rendait au marché aux bestiaux de Battice, en Belgique, il nous déposait, mon frère Max et moi, dans un club hippique à Gronsveld, qui appartenait à la famille de mon père. Nous y apprenions les principes de base de l'équitation. À l'âge de douze ans, les premiers poneys sont arrivés à la maison. J'ai atteint le niveau Z en concours nationaux. Je n'avais pas un talent extraordinaire, à l'époque le contexte était différent ; la perception du cheval aussi. Lorsque je suis parti étudier à Nimègue, il a été convenu que mes frères entraîneraient mes chevaux pendant la semaine afin que je puisse les sortir en concours le week-end. Mais en réalité, cela n'a pas donné grand-chose, car le week-end, mes chevaux étaient trop frais et moins travaillés que ceux de mes frères. Aujourd'hui, les temps ont changé. Les sports équestres se sont professionnalisés.

Comment vous êtes-vous lancé dans l’élevage ?

Lorsque ma carrière de cavalier de concours est arrivée à son terme, vers 1982, mon père et moi avons acheté deux juments par Rigoletto pour l'élevage. À l'époque, nous utilisions déjà les "Big Four", les quatre étalons du haras de Zangersheide, à savoir Almé Z, Ramiro Z, Fürst Ferdinand Z et Graf Gotthard Z. Après des années de réussite relative dans l'élevage, j'ai commencé à me rendre compte que les souches basses de qualité étaient de première importance.

Comment en êtes-vous arrivé à cette conclusion ?

Lorsque mon père et moi nous sommes lancés dans l'élevage, nous nous sommes trop facilement laissés impressionner par des pubs pour des étalons stars. Au bout de quelques années de tâtonnements et de cruelles déceptions, nous avons vite compris que la lignée maternelle était bien plus importante. C'est ainsi qu'en 1993, nous avons acheté une première jument de la lignée de Freiminka et Limminka est ainsi arrivée à Scheulder.

Ben geniet van zijn paarden.

Pourquoi cette jument plus qu’une autre ?

Après des recherches fouillées et sur les conseils du regretté Rob van Beek, qui travaillait à l'époque pour le KWPN, nous nous sommes concentrés sur le pedigree de Freiminka, une solide lignée fondée par la famille Okkema à Vrouwenparochie, en Frise. À l'époque, la jument fondatrice Viola (par Farn et une mère par Camillus) a produit des chevaux qui ont fait fureur dans le monde entier. Limminka était une fille de Topas x Carelda, par Akteur, et s'est immédiatement révélée être un très bon cheval. Elle était fabuleuse en CSO. Nous l'avons fait saillir à 3 et 4 ans, mais elle n'a malheureusement pas rempli. Limminka a d'abord été éduquée par ma femme de l'époque, Sandra, puis les rênes ont été reprises par Emile Tacken qui a poursuivi son éducation jusqu'au niveau Grand Prix avant d’être vendue à l'Américaine Allison Firestone.

En 1995, Naminka, la propre sœur de Limminka, est arrivée chez nous. Elle allait devenir la mère fondatrice de notre programme d'élevage, elle est la mère d'Agana. J'ai un faible pour ce pedigree de Freiminka, mais je suis également satisfait des juments apparentées à Roosakker.

Pourquoi cette prédilection pour les lignées de Freiminka et Roosakker ?

J’ai un vrai coup de cœur pour la lignée de Freiminka. J’entretiens cette souche depuis plus de trente ans et c'est à elle que je dois mes plus grands succès. Le pedigree de Roosakker a croisé mon chemin il y a quelques années. Il y a également la lignée d’Atoucha qui apporte des chevaux de grande qualité et très réactifs. Je possède une demi-sœur de Dourkhan Hero Z (Gin Tonic van het Gerendal Z) qui se trouve actuellement dans les écuries d'Emile Tacken pour son éducation. C'est une jument délicate, très vive, mais avec beaucoup de qualités. Il y a aussi une fille d'Agana de la lignée d'Electra van het Roosakker qui est actuellement éduquée par ma fille Jil. Et il y a quelques années, une petite-fille de Panama du Seigneur (Darco X Heartbreaker) a rejoint mon effectif de poulinières.

Echo et Agana sont les stars de votre élevage. Pouvez-vous nous en dire un peu plus à leur sujet ?

Les palmarès de ces chevaux sont impressionnants. La liste de toutes leurs victoires et de tous leurs classements est très très longue. Ces deux chevaux ont remporté des épreuves de la Coupe du monde, Echo à Riyadh avec Manon Hees. Agana a remporté la Coupe du monde Longines à Las Vegas et, plus récemment, un Grand Prix à 1,60 m à Wellington. Élever des chevaux de qualité est une chose, mais l’écurie où ils atterrissent revêt tout autant d’importance. Lorsqu'Agana a été vendu à Cian O'Connor par Abdel Said, il avait presque 7 ans. Il s'est finalement retrouvé avec la très jeune et alors inconnue Lillie Keenan. Rétrospectivement, c'est ce qui pouvait arriver de mieux à cet étalon. Ensemble, ils ont progressé pour devenir le couple solide que l’on connaît aujourd’hui. Ces deux-là ont une complicité incroyable et la question que l’on peut se poser est de savoir si cela aurait été la même chose avec un autre cavalier. C'est une belle histoire lorsque votre cheval se retrouve en de si bonnes mains et que vous pouvez garder une bonne relation avec la personne qui sait apprécier votre produit. C'est cela qui motive les éleveurs. J'ai suivi Agana de près depuis le début. Il m'est vite apparu que ces deux-là avaient une grande connivence et que l'étalon était tombé dans un environnement extrêmement professionnel. 

Echo vh Gerendal Z_Manon Hees winnaars Riyadh

Que ressentez-vous en suivant les beaux résultats de votre produit ?

Cela me donne la chair de poule. À chaque fois, c'est quelque chose. Nous restons souvent en contact, ce qui crée un lien particulier.

Qui, outre Echo et Agana, sont les autres chevaux connus issus de votre élevage ?

Vimminka (par Nabab de Reve X Naminka) est moins connue, mais elle est très chère à mes yeux. Grâce à Emile, elle s'est retrouvée en Irlande avec le cavalier australien Scotty Barclay, qui avait décroché une sélection pour les Jeux olympiques de Londres. Mais le rêve a pris fin brutalement lorsqu'un cancer de l'œsophage a été diagnostiqué chez la jument. On a pu lui poser un œsophage artificiel, mais elle n'était plus qualifiée pour participer aux compétitions FEI. Avec Alexander Butler, elle est devenue une célébrité nationale en Irlande où ils ont remporté d'innombrables Grands Prix nationaux. Entre-temps, elle a produit deux autres très bons performeurs par Pacino, dont l'un s'est retrouvé aux États-Unis via Ashford Farm.

Il y a aussi Illinois Z, classé à 1,50 m avec Leon Thijssen et vendu ensuite aux États-Unis. La particularité d'Illinois est que son père Iowa 960 était un fils de Libero H issu de la jument Bruminka, tout comme sa mère Naminka, donc tous deux issus du pedigree de Freiminka et donc produits de la même lignée. Le propre frère d'Illinois Z, Tissem Z, évolue en concours Amérique. Apollo Z, un propre frère d'Agana, a atteint la finale des 6 ans au Mondial de Lanaken avec Marcel Willems et tourne aujourd'hui en Amérique avec Lauren Ditallo.

Agana van het Gerendal met Jill Verheij

Comment choisissez-vous vos croisements, et quels sont les critères incontournables à vos yeux ?

Tout d'abord, j’étudie la génétique. Pour moi, une lignée maternelle hautement performante est un facteur déterminant. Lorsque la lignée maternelle de l’étalon remonte directement à une jument qui avait l'habitude de réaliser des performances exceptionnelles et qui les transmet clairement à ses produits, un tel étalon suscite tout de suite mon intérêt. Aganix en est un bon exemple. Il remonte directement à la phénoménale Gute Sitte, avec une belle consanguinité via Ogano Sitte. Mes autres facteurs sont mon feeling et mon expérience. Je n’utiliserai jamais un très bon étalon performeur issu d'un pedigree moyen. Les pedigrees de l'étalon et de la jument doivent être de première qualité. Une autre chose que je ne ferais jamais est de suivre la masse. Je ne choisirais jamais des étalons que tout le monde utilise. Le passé m'a montré que trop souvent les étalons à la mode peuvent être souvent décevants. Mon approche consiste à sélectionner un étalon en examinant attentivement sa génétique. Et il faut également que le modèle provoque un coup de foudre en moi.

Quels sont, à votre avis, les véritables étalons de pointe dotés, les grands « sires » ?

À mes yeux, les véritables "Chefs de race" de l’histoire sont Almé, Cor de La Bryère, Baloubet de Rouet et Capitol. Ce sont des étalons qui ont influencé de manière significative l'élevage de chevaux d'obstacles grâce à leurs produits. De nos jours, il existe bien sûr d'autres étalons de qualité dans différents haras, mais Aganix et Agana figurent clairement en bonne place sur ma liste de souhaits. Trouver un étalon de qualité n'est pas si difficile. Trouver de bonnes juments, c'est beaucoup plus difficile. Ce n'est qu'à l'âge de quatorze ou quinze ans que l'on peut savoir si une jument a une bonne hérédité.

Agana van het Gerendal Z sera-t-il disponible à la monte ?

Je pense que la famille Keenan rendra l'étalon disponible pour l'élevage après sa carrière sportive. Et pour qu'un étalon puisse avoir les meilleures opportunités possibles, je pense qu’il devra revenir en Europe.

N'utilisez-vous que des sires réputés ou prenez-vous le risque d'utiliser de jeunes étalons qui n'ont pas encore de descendance ?

Personnellement, j'accorde une grande importance au pedigree de l'étalon ou de la jument. Mais il est évident que leurs propres performances rentrent également en ligne de compte. Dans le passé, je choisissais principalement des étalons ayant fait leurs preuves, mais ces dernières années, je ne suis pas trop frileux à l'idée d'utiliser de jeunes étalons, parfois même lorsqu'ils n'ont pas encore de descendance notoire. Mon approche consiste à essayer d'avoir une longueur d'avance. Prenez Aganix. Je l'avais vu sauter en liberté chez Luc Henry à l'âge de 3 ans. Il m'a séduit dès le premier saut. Après ce jour, je l'ai suivi de près pendant ses jeunes années avec Michael Korompis. Au fur et à mesure des informations que je pouvais recueillir, je me suis rendu compte qu'il s'agissait d'un véritable phénomène. C'est vraiment dommage que l'étalon ait raté une grande carrière sportive à cause d'une blessure. La connaissance des lignées maternelles est très importante pour un bon programme d'élevage. Il ne suffit pas de coller des noms célèbres ensemble, comme c'est souvent le cas. En ce moment, il y a certainement de jeunes étalons très séduisants issus de lignées maternelles très sûres qui sont dans ma ligne de mire.

Quels sont les étalons que vous utilisez actuellement pour votre élevage ?

Cette année, j'attends des poulains d'Aganix du Seigneur Z, de Contagio Z et de Comme il Faut. Pour la prochaine saison de monte, j'envisage d'utiliser à nouveau Echo van het Spieveld, Aganix du Seigneur Z et Agana. Je sais ce que ces étalons vont produire avec nos juments.

Apollo Z met Marcel Willems766-270_2901

L'élevage de jeunes chevaux, la sélection et l'éducation, comment organisez-vous cela et quelles sont les personnes qui jouent un rôle dans ces processus ?

Mes jeunes chevaux sautent assez tôt en liberté, généralement au cours du premier hiver. Très peu, mais un minimum. Que peut-on dire d'un yearling qui saute en liberté ? On peut déjà déceler les aptitudes des bases. Les très mauvais sont faciles à repérer, mais pour les autres, il est compliqué de tirer des conclusions. J'ai vu tellement de changements chez eux, parfois pour le meilleur et parfois pour le pire. Les poulains sont toujours confiés à un centre d'élevage. J'essaie de garder les juments ici autant que possible. La première sélection a lieu à l'âge de dix-huit mois, au moment des premières radiographies. C'est à ce moment-là que les premiers poulains ayant des défectuosités sont réformés sans état d’âme. Ensuite, le processus de sélection se poursuit progressivement sur la base de mon sentiment et de leur qualité. Si la qualité est bonne, cela étaye mon sentiment et j'ai tendance à garder le cheval longtemps. C'est parfois difficile à expliquer. Plus on connaît un pedigree, mieux on peut interpréter toutes les premières informations sur le terrain. Mieux comprendre l'élevage des jeunes chevaux et la sélection, connaître ses chevaux, c'est essentiel à mes yeux. Les sentiments et l'expérience jouent également un rôle. Les chevaux de mon élevage sont généralement tardifs. Cette partie du processus se déroule avec mon ami René Janssen. Il arrive que des chevaux soient vendus à un jeune âge, mais en général, ils sont éduqués par ma fille Jil, et certains vont chez Manon Hees et Emile Tacken. 

Je me souviens encore des premières années d'enfance d'Agana. Jusqu'à l'âge de trois ans, il a grandi dans un grand troupeau au Nord du Limbourg. Il était assez remuant lorsqu'il est revenu chez nous. Mais nous avons été emballés par ses premiers sauts qu’il a faits ici. Nous avions vite compris qu'il s'agissait d'un cheval vraiment exceptionnel qui dépassait toutes nos attentes.

À quel âge vendez-vous généralement vos chevaux ?

En général, mes poulains restent à la maison jusqu'à l'âge de 3 ou 4 ans. Ensuite, une première sélection se fait sur la base de la santé, de l'aptitude au saut en liberté et également au feeling. Les meilleurs poursuivent leur éducation. Ensuite, le moment de la vente est déterminé en fonction de la qualité, des coûts et des attentes. C’est très cher de tous les garder jusqu'à un âge plus avancé. Cependant, j'investis volontiers dans des chevaux qui me donnent de bonnes sensations et qui se développent bien. C'est notre passion et, au bout du compte, une approche rentable.

Que pensez-vous du fait de commencer l'éducation de vos chevaux à un jeune âge ?

Ici, les chevaux sont généralement débourrés dès l'âge de 3 ans. L'entraînement des étalons se poursuit ensuite, car il n'est pas facile de les remettre au pré. Les juments retournent généralement à l’herbage. Plus on vit longtemps, plus on apprend (sourire). Moins on en fait avec un jeune cheval, mieux c'est pour lui. Il y a quelques années, on faisait les épreuves jeunes chevaux, mais aujourd'hui, la patience a pris le dessus. On voit de jeunes chevaux trop sollicités, et il arrive que des talents sortent de la compétition discrètement et prématurément par la petite porte. S'ils avaient pu bénéficier d’un peu plus de temps, ils se seraient probablement mieux développés et seraient allés plus loin. Avec l'âge, je me rends de plus en plus compte que nous devrions être beaucoup plus patients avec les jeunes, en particulier avec ceux qui ont de la qualité. Ce que je constate souvent, c'est que l'on demande aux jeunes chevaux talentueux et précoces de sauter dans des catégories supérieures beaucoup trop tôt et trop souvent. À mon avis, il faut savoir reculer pour mieux avancer. Un jeune cheval avec beaucoup de qualités qui est jeté trop vite dans le grand bain peut voir sa carrière ruinée en une seule sortie. Chaque étape de l'éducation d'un jeune doit être bien établie avant qu'on puisse lui demander de franchir posément l'étape suivante. Une fois les bases ancrées par le respect, le bon sens et la patience, ils progressent souvent très vite à l'âge de 8 ou 9 ans. Bien sûr, il y a des exceptions. Regardez Agana, qui s'est classé quatrième au championnat du monde des 5 ans avec Jil.

Pour moi, il n'est pas indispensable d’engager trop vite en concours jeunes chevaux. Lorsque l'occasion se présente et qu'on le sent bien, on peut les engager. Mais il n'y a pas d'obligation, il faut prendre son temps et faire preuve de patience avec les jeunes chevaux. Avant qu'ils ne participent à de telles compétitions, on doit être certain à 100 % que le cheval est prêt. Au fil des années et de mon expérience, je suis devenu plus mesuré.

Merries en veulens van het Gerendal Z

Que pensez-vous de l'avenir de votre propre élevage et de l'élevage en général ?

Avant tout, l’élevage, c’est partager une passion pour et avec ma fille Jil. Faire de l'élevage à petite échelle, et certainement pas à grande échelle, ce qui mène rarement à quelque chose. La plupart des meilleurs chevaux proviennent de petits élevages. De petits haras où les chevaux sont le centre du monde pour les petits éleveurs, l’objet de toutes les attentions et bénéficient ainsi des meilleures opportunités et d’être mis en valeur. C'est ainsi que l'on peut garder le contrôle et une vision d’ensemble. Mon objectif est de faire naître de quatre à cinq poulains par an.

Aujourd'hui, le patrimoine génétique européen est tellement hétérogène qu'il est presque impossible de parler désormais d'un cheval hollandais, allemand, français ou belge. J'aime toujours aller dans le Holstein. La culture du Holstein reste encore très différente : les gens s'intéressent davantage au cheval lui-même et moins à la génétique des lignées maternelles. C'est tout le contraire de la Belgique, où les lignées maternelles sont scrutées de près, mais le modèle un peu moins.

Quelles sont les gens importants dans « votre » monde équestre ?

Sans vouloir dévaloriser quiconque, je suis heureux de pouvoir en citer quelques-uns ici. Tout d'abord, René Janssen, mon plus grand soutien, mon véritable bras droit. Un homme de cheval passionné. Nous parlons beaucoup d'élevage, de poulinage, de sélection, et René m'assiste aussi dans les soins quotidiens aux chevaux. La deuxième personne que je voudrais mentionner est Jac Remijnse, ancien éditeur du magazine d'élevage 'Horse Genetics' qui a été pendant des années un pilier important dans le monde de l'élevage. Jac est très compétent dans le domaine des lignées. Il a acquis ces connaissances en partie grâce à ses recherches approfondies sur l'élevage des pur-sang. Je le consulte toujours en détail sur le choix des étalons. Je peux vous dire qu'Agana et Allminka sont le fruit des conseils de Jac en matière de croisements.

Otto Boje Schoof de Hedwigenkoog, en Allemagne, est une autre personne qui m'est très chère. Il est, entre autres, l'éleveur de Cento et d'Uricas van de Kattevennen et il m'a appris à évaluer un cheval avec un œil différent. L'une des sages leçons d'Otto Boje est qu'il faut avant tout examiner le dos du cheval. Un dos compact est crucial pour tout bon sauteur. J'admire beaucoup cet homme qui a tant accompli. Il est l'un des meilleurs éleveurs au monde et a fondé une souche basse fantastique.

Et bien sûr, comment ne pas citer Léon Melchior, qui, à mon avis, a toujours été un grand visionnaire avant l’heure. La première fois que j'ai visité Zangersheide, c'était en 1976, alors que l'entreprise était encore en plein développement. Gerard Franssen travaillait à Zangersheide et, comme il était membre de notre club hippique, nous avons eu droit à notre première visite. Personne d'autre au monde n'a exercé une telle influence positive sur l'élevage des chevaux de saut d'obstacles que Léon Melchior. Un homme que rien ne pouvait arrêter : il avait vingt ans d'avance en matière d’élevage des chevaux d'obstacles. Cet homme a été une bénédiction pour l'élevage, d'abord dans cette région, puis en Europe et dans le monde entier. C'est lui qui a donné le coup d'envoi de l'insémination artificielle à une époque où cette pratique était encore très controversée. Le transfert d'embryon a suivi peu après. Aujourd'hui, ces pratiques sont communément acceptées, alors qu'à l'époque, elles étaient critiquées, voire décriées.

Quel est le rôle de Jil dans l'éducation des jeunes chevaux ?

Jil a hérité de sa mère un grand sens des chevaux. Elle a appris très tôt à les éduquer avec beaucoup de patience et de respect. En prime, elle a eu la chance, alors qu'elle était encore assez jeune, de monter bon nombre de très bons chevaux qui sont devenus ensuite performants au haut niveau. Elle sait ce qu'il faut rechercher en termes de sensations. Nous n’avons certainement pas l’ambition de devenir une grande écurie de compétition. Notre passion, c'est élever des chevaux, les éduquer et leur donner une éducation complète de la façon que nous jugeons la plus appropriée.

Jil s'intéresse-t-elle également à l'élevage ?

En général, j’ai remarqué que l'intérêt pour l'élevage commence à se développer à un âge plus avancé. En général, ce sont les meilleurs cavaliers qui semblent s'intéresser le plus à la génétique. Une preuve d’intelligence !

 

Auteur : Wil Smeets

dochter Jil met Allminka van het Gerendal Z

Ceci est une traduction automatiquement générée par DeepL.

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